Christiane Boch salon du livre Diemeringen Jean-Louis Milcent

Une rencontre inattendue

La rencontre avec un narrateur ou une narratrice est toujours un moment privilégié. Le plus souvent, nous avons fixé le cadre et les conditions de notre collaboration au cours d’un premier échange téléphonique ; de mon futur interlocuteur, je ne connais que la voix. Je ne veux pas en savoir plus avant de pousser la porte de cet homme ou de cette femme qui va me confier l’écriture de son récit de vie. Je n’effectue aucune recherche préalable sur Internet ou les réseaux sociaux sur mon futur client, je veux tout découvrir d’elle ou de lui sans idée préconçue.

En entrant au domicile de Christiane Boch, je fais la connaissance d’une charmante dame âgée. Tout sourire, elle m’accueille autour d’une tasse de café. Elle fait appel à moi, me dit-elle, dans le but de perpétuer le souvenir de son père, un homme dynamique et résolument enthousiaste qui consacra sa vie à l’enseignement et aux affaires de sa commune en s’impliquant corps et âme dans la politique culturelle de la ville. Après-guerre, il mobilise toutes les bonnes volontés et crée une maison de la jeunesse et de la culture. L’offre est diverse et variée : théâtre, bibliothèque, bals, animations pour petits et grands et même des formations. Les habitants répondent présents et le succès est au rendez-vous jusqu’à l’heure où les postes de télévision font leur entrée dans les foyers. De manière concomitante, Christiane Boch me parle de son enfance et de son adolescence, mais elle marque un temps d’arrêt et semble hésiter à évoquer sa vie de femme. Après réflexion, elle se jette à l’eau ! Elle me raconte sa vie d’épouse, ses enfants, les petits et les grands bonheurs de la vie, mais aussi les déchirures et les chagrins inconsolables. Admiratrice du parcours de son père, elle lui a emboîté le pas en devenant tout d’abord institutrice, puis en s’investissant dans la vie culturelle de sa ville d’adoption. Pugnace, mais toujours souriante, elle va résolument de l’avant et entraîne les autres dans son sillage. Elle s’implique et donne de sa personne tous azimuts : concerts, manifestations culturelles, expositions, voyages, poterie, actions solidaires, bien-être… Elle me parle des fêtes médiévales, des reconstitutions historiques qui ont nécessité un travail colossal et demandé un engagement sans faille d’une pléthore de bénévoles. Elle ne se met pas en avant, mais loue, tout au contraire, le travail réalisé par un tel ou une telle. Au moment où je pense tout connaître de son parcours et de ses engagements, je réalise que je me trompe lourdement, car elle enchaîne en me déclarant : j’ai oublié de vous dire que j’ai également fait ceci et encore cela ! Elle ne cesse de m’étonner et de me surprendre : elle connaît tout le monde et tout le monde la connaît !

En ce jour d’été, où elle a fêté son 85e anniversaire et présenté sa biographie à ses amis et connaissances, nous n’étions pas moins de 200 personnes rassemblées autour d’elle.

La mise en page et la création des couvertures de « Naître, être et renaître » la biographie de Christiane Boch ont été réalisées par Myriam Druart (Du mot à la page). L’ouvrage comprenant un grand nombre de photos, la mise en page a été conçue de manière à créer une homogénéité et un équilibre entre les textes et les illustrations. Chaque détail ayant du sens, la couleur de la couverture se retrouve tout au long du livre dans une volonté de cohérence graphique. Chaque chapitre est introduit par une photo pleine page et chacun des clichés a été recadré, amélioré et mis en valeur par une disposition aérée.

Je vous invite à découvrir un extrait de la biographie de Mme Boch sur www.ecrivonsvotrehistoire.fr. J’ai choisi de vous présenter un passage où la narratrice est confrontée, au cours de son enfance, aux conséquences dramatiques de la maladie hémolytique du nouveau-né.

Vous avez la possibilité de commander « Naître, être et renaître », la biographie de Christiane Boch, directement auprès de l’autrice (Tél. : 06 67 10 44 33).